La fin des travaux a été officiellement célébrée sous les bourrasques, hier, au port de Saint-Guénolé. L'occasion, pour les nombreux élus présents, de réaffirmer leur soutien à la filière pêche.
«Je remercie le conseil général pour son implication, les travaux se sont déroulés de façon très satisfaisante. Il y a eu peu de problèmes avec la population. En tout cas, ça montre bien l'intérêt que vous portez à la pêche. Nous, ici, à Penmarc'h, on ne vivrait pas sans».
Deux années de travaux
Jacqueline Lazard, maire de la commune, a ainsi tenu à saluer le conseil général, porteur de ce projet de 8,5M€, et qui est venu donner un sacré coup de jeunes aux installations portuaires. Deux années ont été nécessaires pour construire un nouveau terre-plein, avec un quai hauturier de 158m de long, et dérocter le chenal afin de sécuriser l'accès au port. Dans un contexte difficile, cet engagement du conseil général a été une fois de plus souligné, hier. «Il faut un temps comme ça pour comprendre l'intérêt d'un port abrité», a d'abord souri Pierre Maille, président du conseil général, après avoir bravé les éléments pour faire le tour des réalisations. «Je suis convaincu qu'on a bien fait de faire cette opération. C'est un investissement dans la durée qui va permettre de maintenir l'activité». Si l'action publique est une chose, «la pêche ne se sauvera pas seulement par ses infrastructures. Personne ne se sauvera si les autres disparaissent. C'est pour ça qu'on travaille sur la filière toute entière». Un appel à l'unité et à la solidarité repris un peu plus tard par Jean-Yves Le Drian, président de la Région. L'élu socialiste s'est félicité en constatant que «la mer revient à l'ordre du jour, c'est bien». Une satisfaction cependant accompagnée d'un avertissement: «Il ne faut pas passer par-dessus bord l'essentiel, c'est-à-dire la pêche».
Un système d'aide aux jeunes
Sujet brûlant dans les ports de Cornouaille, le renouvellement de la flotte a été défendu vigoureusement par Jean-Yves LeDrian. «Si on ne renouvelle pas, il n'y a pas d'avenir pour la filière. La politique de la casse n'est pas celle que nous souhaitons». Le président de Région en a profité pour annoncer la mise en place prévue d'un système qui puisse accompagner les jeunes qui, aujourd'hui, ne peuvent s'installer faute de financements. «On discute depuis un an avec la filière bancaire bretonne. On va bientôt proposer, une fois que Bruxelles aura donné son aval, un système qui permettra de régler le problème des fonds propres». Enfin, dernier à s'exprimer, le préfet, Pascal Mailhos, est revenu sur l'histoire. «Je vois que depuis le XIIesiècle Penmarc'h n'a jamais cessé de s'adapter. Jamais la flamme de la pêche ne s'est éteinte». Le représentant de l'État a ensuite fait le pari qu'elle ne s'éteindra pas à l'avenir. «Pour gagner ce pari, il faudra être unis, dans une filière qui cherche la qualité».
- Marc Revel - Le Telegramme - 1/12/09
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