lundi 18 avril 2011

Pêche. Face à la pénurie un groupement d'employeurs


Un groupement d'employeurs pour faire face à la pénurie de main-d'oeuvre. Le projet sur lequel travaille le comité de bassin d'emploi Ouest-Cornouaille (CBE) pourrait voir le jour dès 2012.

Le secteur de la pêche manque de main-d'oeuvre. Le constat une nouvelle fois dressé par le comité de bassin d'emploi Ouest-Cornouaille (CBE) a conduit ce dernier à lancer une réflexion sur la création d'un groupement d'employeurs. Un projet qui pourrait démarrer dès 2012. «C'est encore à l'état de réflexion», soulignait vendredi soir, lors de l'assemblée générale du CBE, Guy LeBerre, directeur d'une structure née en 1982 pour «réfléchir, proposer et animer le territoire en matière d'emploi et de formation». À cela s'ajoute la création d'un observatoire de la pêche et de la conchyliculture.

Difficulté de recrutement

La pénurie de main-d'oeuvre dans l'activité pêche- «notamment de main-d'oeuvre qualifiée», précise Guy Le Berre-a été l'élément déclencheur. Ce groupement, qui serait «unique dans le monde de la pêche», poursuit-il permettrait notamment de prendre en compte les difficultés de remplacements des marins lorsque ceux-ci sont en formation, de «ramener des gens vers la pêche» alors qu'ils ont fait le choix du commerce ou du off-shore. Cela permettrait également de recruter des jeunes, «nécessité absolus pour la profession». La gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC), qui visent à anticiper les besoins des entreprises en matière de personnel, a mis en avant cette difficulté de recrutement. En 2010, la GPEC a concerné sept armements et 49 navires. «La difficulté de recrutement est le principal problème», insiste Guy Le Berre. Une pyramide des âges vieillissante et un problème de qualification des marins ont été mis en avant. Au groupement dont la mise en oeuvre est espérée pour 2012, le CBE y ajoute un autre volet emploi-formation sous la forme d'un observatoire permanent pêche et conchyliculture. «Le travail va commencer», assure Guy Le Berre. Un travail qui, dans un premier temps, va se traduire par un état des lieux avant de réfléchir aux actions à mettre en place.

Validation des acquis

Ces deux actions s'inscrivent dans la droite ligne de celles conduites en 2010 en matière de validation des acquis de l'expérience (VAE). Un dispositif qualifié de «vraie chance pour salariés», par Guy Le Berre qui y voit notamment «une reconnaissance d'un savoir-faire». En 2010, six professionnels qui ont activé ce dispositif (un droit du salarié) ont été reçus au CAP Mareyage après avoir été accompagnés par le CBE. Ils sont quatre à avoir décroché le CQP «employé polyvalent des produits de la mer» par ce dispositif. Une satisfaction pour le CBE qui accompagne huit dossiers maritimes pêche. Une solution jugée complémentaire de la formation continue pour faire face à la problématique des «dérogataires» qui, à la pêche hauturière, touche fortement (17%) le quartier maritime du Guilvinec.

Stéphane Guihéneuf - Le Télégramme 18-04-2011


Article de Ouest-France du 18-04-2011: ici

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