| > Le Pays Bigouden, terre de pêche Le destin, la culture du Pays Bigouden sont fortement liés à la pêche. Faut-il le rappeler, le quartier maritime du Guilvinec est le plus important de France. Le quart de la pêche française débarquée l'est dans un port cornouaillais. L'activité économique associée à la filière est encore un des principaux employeurs du Pays Bigouden Aujourd'hui, si l'on regarde le contexte et que l'on prête attention au discours ambiant, l'avenir de la pêche paraît sombre. Imposition de quotas de pêche, vieillissement des bateaux, crise des vocations, mise en place de plans de sortie de flotte, épuisement de la ressource, etc. la liste des indicateurs ayant viré au rouge s'allonge. Néanmoins, il n'y a pas de fatalité à cette évolution. Le milieu maritime a fait preuve au cours de son histoire d'une capacité certaine à se serrer les coudes et à forcer le destin. Notre Communauté de communes, bien que n'étant pas le principal acteur dans ce domaine, n'est pas restée inactive face à ce constat. Seule ou avec nos partenaires, nous menons différentes actions pour apporter notre soutien à l'activité de la filière pêche. La zone d'activités à vocation halieutique de Toul Car Bras dans le quartier maritime sort de terre. Sa capacité d'accueil de 58 180 m2, son implantation à proximité des différentes structures liées à la pêche (ports, lycée maritime, station d'épuration), la qualité de son aménagement sont des atouts indéniables pour les investisseurs. Le pôle halieutique s'inscrit dans une exigence de promotion de la compétitivité des entreprises de la filière pêche, en répondant à leurs besoins et en les aidant Nous avons cofinancé l'élévateur à bateaux du Pays Bigouden. Il s'agit d'un équipement structurant, indispensable à la pérennisation du quartier maritime. Il permettra de lui redonner du souffle et des perspectives. Nous avons cofinancé l'étude du comité de bassin d'emploi de l'ouest Cornouaille sur le suivi du plan de sortie de flotte, que nous restituons aujourd'hui, afin de connaître la situation de notre pêche de façon précise. Nous pourrons ainsi, à l'éclairage de cette étude, prendre des décisions collectives sur l'avenir économique et social de notre territoire. > Construisons ensemble notre projet de territoire Nous devons démontrer notre volonté, nous élus du Pays Bigouden, d'être acteurs de notre avenir. C'est tout l'enjeu du projet de territoire que nous allons construire. Les rencontres de l'intercommunalité, un moment d'ouverture, d'échanges, de partage, de création de liens, en sont la première pierre. Ce projet de territoire, la CCPBS souhaite le bâtir avec vous en concertation et sans a priori. Je fais le voeu qu'il soit ambitieux, innovant et qu'il contribue à notre fierté d'être Bigoudens. > Profil social : des disparités croissantes La forte attractivité du territoire a modifié le profil social des habitants de façon très rapide. La part des ouvriers et des employés reste L’accession à la propriété, qui a alimenté le solde migratoire positif du territoire, a attiré des ménages plus riches que les autochtones, > Habitat : un marché en déséquilibre Le Pays Bigouden Sud est soumis, depuis le début des années 2000, à une hausse croissante des besoins en logements. À l’augmentation du nombre de ménages naturellement alimentée par les décohabitations, s’ajoute la demande des nouveaux arrivants, jeunes actifs, retraités et touristes en résidences secondaires. Une telle convergence a entraîné une hausse du nombre de logements construits, une augmentation de la consommation foncière La surreprésentation du logement individuel (87 % en 2006) comme du statut de propriétaire (80 %) s’ajoutent à la faiblesse de > Activité : un pôle encore important Un pôle d’emplois relativement diversifié Les entreprises artisanales de petite taille fondent très largement l’activité du Pays Bigouden Sud où l’on trouve peu de grands employeurs. Ces entreprises sont nombreuses (751 en 2009), ce qui donne une densité pour 10 000 habitants élevée (207), très nettement supérieure à la moyenne bretonne (152) ou cornouaillaise (191). Cependant, en 2009, le dynamisme de créations, non négligeable avec 59 entreprises, n’atteint pas le rythme de radiation (70 entreprises) alors que s’ouvre une période de fragilité alimentée, par les nombreux départs en retraite attendus et l’arrivée d’auto-entrepreneurs à l’avenir incertain. La tendance est au retrait dans les secteurs primaires traditionnels. La pêche, cependant, reste un secteur essentiel qui occupait encore quelque 270 entreprises, en 2008. L’agriculture, par ailleurs, est parvenue à stabiliser son emprise foncière (-1% de la surface agricole utile entre 2000 et 2008) malgré le fort recul du nombre de sièges d’exploitation (79 en 2008, contre 140 en 2000). Dans un tel contexte, le poids économique du tourisme n’est pas négligeable. Le Pays Bigouden Sud dispose d’atouts réels en offre de loisirs (centres d’interprétation, musées, centres nautiques, etc.), en patrimoine naturel (plage, randonnées, etc.) et en offre d’hébergement pour assurer son développement. Cependant, si le taux de fonction touristique (rapport entre la population permanente et le nombre de touristes accueillis) est important comparé à l’ensemble du Finistère (147 contre 52,6) il doit se lire avec prudence car il cache, au moins, deux indicateurs inquiétants : le poids croissant de l’hébergement non marchand (les résidences secondaires) et la En matière de commerce, le Pays Bigouden Sud n’a pas échappé aux tendances générales de croissance du nombre de grandes surfaces (+14 % de m², entre 2006 et 2008, pour les plus de 300 m²). En 2008, la densité commerciale y est supérieure à la moyenne cornouaillaise et finistérienne pour les grandes surfaces généralistes et, tout particulièrement, les supermarchés (310 m² pour 1000 habitants contre 210 en Cornouaille). Si Pont l’Abbé semble garder son attractivité commerciale, les magasins de détail se maintiennent difficilement dans les petites communes. Malgré les difficultés, le Pays Bigouden Sud reste un pôle d’activités important qui parvient à occuper, sur place, les deux tiers de ses actifs. L’influence quimpéroise n’est pas négligeable car 20 % des actifs occupés ont leur emploi dans le périmètre de Quimper communauté. Cependant, cette influence reste encore restreinte comparée à celle qui s’exerce sur le Haut Pays Bigouden entré, en quasi-totalité, dans l’aire d’attraction du pôle quimpérois. En savoir : télécharger le diaporama de l'intervention d'Olga Ansellem. > La flottille
Au 31 décembre 2009, le quartier maritime du Guilvinec comptait 255 navires dont : 98 au Guilvinec, 74 à Saint-Guénolé, 63 à Loctudy, 14 à Lesconil (6 à Bénodet). La moyenne d’âge des navires est de 24 ans. Elle est plus âgée que la moyenne européenne.
> Les marins
Au 31 décembre 2009, le quartier maritime du Guilvinec comptait 897 marins dont : 407 au Guilvinec, 268 à Saint-Guénolé, 187 à Loctudy, 29 à Lesconil, 6 à Bénodet Malgré la perte importante de navires hauturiers lors des plans de sortie de flotte, les marins à la pêche au large restent encore majoritaires. Etude sur le suivi du plan de sortie de flotte Le Plan de Sortie de Flotte s’inscrit dans le cadre de l’axe 1 du Fonds Européen pour la Pêche (FEP), "Mesures en faveur de l’adaptation de la flotte de pêche communautaire" et plus précisément de l’article 23. Dans ses derniers rapports la Commission a conclu que, bien que la capacité de pêche européenne diminue globalement, cette baisse est trop lente (en moyenne de 2 à 3 %, selon la Commission, au cours des 15 dernières années) pour exercer une influence perceptible sur la pression de la pêche. Il est par ailleurs estimé que les progrès technologiques se situent à quelque 2 à 4 % par an, ce qui annule dans la pratique la réduction nominale. > Les trois derniers plans de sorties de flotte en France
> Chiffres clés des trois derniers plans de sorties de flotte en Cornouaille
> Le suivi des salariés Le plan de sortie de flotte a touché 56 marins sur les 18 navires bigoudens concernés.
Paradoxalement le nombre de marins "disponibles sur le marché" suite au Plan de Sortie de Flotte n’a pas été suffisant pour combler les attentes de certains armements qui s’attendaient à voir postuler un nombre important de marins qualifiés, ce qui les aurait aidé à résorber les difficultés de recrutement qu’ils connaissent. Toutefois, la réduction des effectifs, en lien avec la diminution de la flottille, est inéluctable. Si nous pouvons imaginer que la soixantaine de marins des 10 unités de pêche hauturière qui sortiront en 2010 seront encore en situation de retrouver un emploi à la pêche, qu’en sera-t-il si de nouvelles sorties de flotte étaient programmées. L’emploi indirect, ou induit, est lui plus fortement touché : Plan de départs volontaires portant sur 24 personnes à la CCI, diminution des effectifs dans certaines entreprises travaillant pour la filière. |
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