mardi 16 décembre 2008

Pêche. Au Guilvinec la formation porte des espoirs


La filière pêche a pris des coups. Mais certains voyants restent au vert. À l’image de la formation. Au lycée maritime du Guilvinec (29), on attend une nouvelle promotion de futurs matelots

L’avis est partagé par de nombreux observateurs, au premier rang desquels René-Pierre Chever, secrétaire du comité local des pêches du Guilvinec. « Tant qu’il y a des élèves au lycée maritime, c’est que ça va. Le jour où il n’y aura plus personne, ce sera extrêmement grave ». Le comité local porte un regard extrêmement attentif à l’éventail des formations proposées par l’établissement du Guilvinec, seule structure de ce type dans le Finistère. C’est donc avec un œil satisfait que les acteurs locaux de la filière ont accueilli l’annonce d’une nouvelle formation. Le « CIP-Pêche », certificat d’initiation à la pêche, va accueillir une quinzaine de futurs matelots, à partir de la mi-février. « C’est une formation créée sur une base déjà existante, le certificat d’initiation nautique (CIN), qu’on proposait déjà.
Mais avec des heures de ramendage de filet en plus et un stage embarqué supplémentaire, explique Philippe Bothorel, directeur du lycée maritime. Le but, c’est véritablement d’amener les gens à la pêche. Et ils sont assurés d’avoir du travail à la sortie, car il y a de la demande actuellement ».
Pas de conditions
Pendant cinq mois, jusqu’à début juillet, les futurs matelots vont donc pouvoir bénéficier de cette formation, financée par la région. Avec une ouverture qu’impose le conseil régional. « Il y aura donc des modules comme la pêche durable et l’environnement, un cours sur l’égalité des chances hommes-femmes, ou encore des crédits d’heures dédiés à la visite d’entreprises de pêche ou de structures comme la criée », détaille Philippe Bothorel. « Ça va dans le bon sens », juge René-Pierre Chever. Cette formation, pour laquelle il reste des places disponibles, est ouverte sans conditions aux demandeurs d’emploi ou aux personnes en quête d’une nouvelle orientation.
La professionnalisation en question
« L’an dernier, sur douze élèves entre 20 et 41 ans, pour le CIN, onze ont reçu leur certificat, dont une fille », rappelle Camille Gouzien, responsable de la commission formation au comité local des pêches. Reste que pour intégrer la filière, ce CIP n’est pas la seule voie possible. « On peut aussi passer par la professionnalisation. Il faut avoir un contrat, pour six mois, avec un employeur. Mais il faut qu’il accepte de lâcher le stagiaire sept semaines, pour les cours théoriques. Ce n’est pas très utilisé par ici, notamment parce que c’est assez compliqué en termes de planning, constate Philippe Bothorel. Mais il faut que ça change, on va travailler pour, avec les autres lycées maritimes bretons ».

Pratique
Contacts et inscriptions au 02.98.58.96.00, sur le site www.lycée-maritime- guilvinec.com
Marc Revel - Le telegramme. 15/12/2008

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