A peine installé dans ses nouvelles fonctions de préfet du Finistère, Pascal Mailhos, s’annonce comme un homme de terrain. Il était hier matin sur les quais du Guilvinec.
Pascal Mailhos était bien entouré, hier matin, sur les quais du Guilvinec. Pour sa première prise de contact, le nouveau préfet du Finistère était accompagné de l’ensemble des représentants du monde de la pêche. Il s’est livré à une prise de température du secteur en crise et s’est montré à l’écoute. « Je ne suis pas un magicien mais ma mobilisation vous est acquise. Il nous faut travailler ensemble pour trouver des solutions », confiait-il à l’issue de la rencontre.
« Situation tendue... »
Une écoute attendue sur les quais. Pour Robert Bouguéon, le président du comité local des pêches « la situation est tendue et l’atmosphère explosive. Les marées sont plus ou moins bonnes, les salaires restent bas. (...) La ressource n’est pas en mauvaise santé mais le plan de casse fait beaucoup de mal dans tous les quartiers.
Il faut penser à reconstruire » concluait Robert Bouguéon qui s’avouait néanmoins « confiant ». Pierrick Joncour, armateur à Saint-Guénolé, s’est dit lui « moins confiant et inquiet face aux problèmes de trésorerie que rencontrent les armements, compte tenu de l’impact important du prix du gazole ». Lui aussi ne manque pas de souligner les problèmes posés par le manque de relève et le vieillissement de la flottille. « Dans les tuyaux de l’État et de l’Union, il n’y a rien pour cela (...), l’attente se fait de plus en plus pressante » concluait-il.
Il faut penser à reconstruire » concluait Robert Bouguéon qui s’avouait néanmoins « confiant ». Pierrick Joncour, armateur à Saint-Guénolé, s’est dit lui « moins confiant et inquiet face aux problèmes de trésorerie que rencontrent les armements, compte tenu de l’impact important du prix du gazole ». Lui aussi ne manque pas de souligner les problèmes posés par le manque de relève et le vieillissement de la flottille. « Dans les tuyaux de l’État et de l’Union, il n’y a rien pour cela (...), l’attente se fait de plus en plus pressante » concluait-il.
« Dans le même bateau »
Une situation pesante pour toutes les entreprises de la filière. Yves Gléhen, patron de chantier naval, s’est exprimé au nom de l’Interprofession des ports bigoudens : « Nous représentons 25 entreprises et 280 emplois, avons 2,2 M€ d’arriérés de paiement et sommes totalement exclus des mesures d’accompagnement » déplorait-il. « Le partage au déchirage (1) sera fait à la proportion des créances de chacun » rassurait Daniel Carot, le président de la Coopération bretonne, reconnaissant « une situation délicate ». Des difficultés - liées au poids de l’euro et au coût du pétrole - également partagées par les mareyeurs. Aux coûts de production élevés s’ajoute le poisson d’importation qui inonde le marché, bloquant les prix de vente sous les criées françaises.
L’avenir en question
Dans ce contexte, Annick Le Loch fonde une partie de ses espoirs sur les travaux portuaires et ceux menés en juin pour une « stratégie de la pêche par la réorganisation de la profession et la valorisation des produits ». La députée rejointe par Hélène Tanguy, le maire du Guilvinec, sur une proposition de labellisation des produits de la pêche. « L’obstacle est à franchir, les défis à relever (...) Le secteur représente 10 % de l’économie locale », concluait le représentant de la CCI. Un avenir qui ne se fera pas sans l’aide très attendue de l’État. Hier, la visite du préfet a fait figure de signe fort.
(1) Destruction des bateaux inscrits au plan de casse.
Le télégramme 5/08/2008
(1) Destruction des bateaux inscrits au plan de casse.
Le télégramme 5/08/2008
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