L'arrivée du nouvel élévateur du port du Guilvinec, qui termine sa phase de tests, est ressentie comme une véritable bouffée d'air pour l'interprofession des ports, qui voit se profiler un retour des chantiers d'entretien et de maintenance.
Sur la rive de Léchiagat, une impressionnante araignée bleue impose sa carcasse métallique. Tous gyrophares allumés, alarmes de recul ou de charge résonnant à tout va, le nouvel élévateur à bateaux termine sa phase de tests. À ses côtés, vieux de trente ans, épuisé d'avoir travaillé deux fois plus longtemps que prévu, l'ancien outil paraît chétif. Il en a pourtant rendu des services, mais essoufflé d'avoir sorti des eaux atlantiques tant de chalutiers bigoudens, il ne pouvait plus soulever que 200 tonnes. De quoi hisser un côtier. Mais plus assez de force pour porter jusqu'au slipway les chalutiers hauturiers. «Il se posait un problème de sécurité, explique Frédéric Besançon, de l'interprofession des ports bigoudens. Un hauturier qui a fait le plein de carburant ça pèse 250 t. Quand il y avait un pépin à la sortie du port, il n'avait pas moyen de faire demi-tour et devait aller à Douarnenez ou Concarneau. Et puis l'ancien élévateur, au niveau de la structure, donnait pas mal de signes de fatigue». L'arrivée du nouvel élévateur, 350 t de charge utile, est donc vue d'un oeil plus que bienveillant par l'interprofession, qui représente une vingtaine d'entreprises, 250 emplois du Pays bigouden à Douarnenez, «pour tout ce qui gravite autour de la pêche, de la chaudronnerie à la peinture, en passant par l'électricité».
Attirer de nouveaux navires
«Le nouvel élévateur, ça ne peut être que bénéfique, poursuit Frédéric Besançon. Jusqu'ici, les grosses unités ne pouvaient pas venir. Elles allaient à Concarneau, à Douarnenez ou à Lorient. Et ça peut aussi attirer des étrangers, car les Irlandais viennent parfois caréner en Bretagne». Après une baisse d'activité, «c'est vrai que pendant les travaux, il n'y a pas eu beaucoup de mouvements de bateaux», l'interprofession sent désormais que «l'activité a tendance à repartir. On va avoir du travail en plus. Et puis la nouvelle darse, les nouveaux aménagements, c'est forcément positif». Un des éléments essentiels pour que Le Guilvinec attire de nouveaux navires - au moment où Saint-Brieuc et Saint-Malo se dotent d'équipements similaires - tient à la disposition même des lieux. «Ici, il y a une chance énorme, estime Dominique Mao, patron d'une entreprise de peinture à Treffiagat et président de l'interprofession. Toutes les entreprises sont autour du port. Pour un client, les frais de déplacement c'est zéro. Il y a tout sous la main».
Soulever les vedettes
Reste le contexte pour le moins compliqué de la filière pêche. «Les plans de sortie de flotte ont fait énormément de mal», reconnaît Dominique Mao. Et l'interprofession, pour son volet pêche ne se consacre plus qu'à l'entretien. «On sait pas où on va aujourd'hui. Il y a dix ans, on avait un certain planning, régulier. Tous les corps de métiers sont touchés». Le neuf, lui, concerne désormais surtout les vedettes à passagers. «On a la chance qu'elles soient construites ici, et que certains chantiers aient des carnets de commandes remplis». La chance, aussi d'avoir un nouvel élévateur «qui pourra soulever les vedettes». Et continuer à soutenir, à bout de bras, l'activité de l'interprofession.
Attirer de nouveaux navires
«Le nouvel élévateur, ça ne peut être que bénéfique, poursuit Frédéric Besançon. Jusqu'ici, les grosses unités ne pouvaient pas venir. Elles allaient à Concarneau, à Douarnenez ou à Lorient. Et ça peut aussi attirer des étrangers, car les Irlandais viennent parfois caréner en Bretagne». Après une baisse d'activité, «c'est vrai que pendant les travaux, il n'y a pas eu beaucoup de mouvements de bateaux», l'interprofession sent désormais que «l'activité a tendance à repartir. On va avoir du travail en plus. Et puis la nouvelle darse, les nouveaux aménagements, c'est forcément positif». Un des éléments essentiels pour que Le Guilvinec attire de nouveaux navires - au moment où Saint-Brieuc et Saint-Malo se dotent d'équipements similaires - tient à la disposition même des lieux. «Ici, il y a une chance énorme, estime Dominique Mao, patron d'une entreprise de peinture à Treffiagat et président de l'interprofession. Toutes les entreprises sont autour du port. Pour un client, les frais de déplacement c'est zéro. Il y a tout sous la main».
Soulever les vedettes
Reste le contexte pour le moins compliqué de la filière pêche. «Les plans de sortie de flotte ont fait énormément de mal», reconnaît Dominique Mao. Et l'interprofession, pour son volet pêche ne se consacre plus qu'à l'entretien. «On sait pas où on va aujourd'hui. Il y a dix ans, on avait un certain planning, régulier. Tous les corps de métiers sont touchés». Le neuf, lui, concerne désormais surtout les vedettes à passagers. «On a la chance qu'elles soient construites ici, et que certains chantiers aient des carnets de commandes remplis». La chance, aussi d'avoir un nouvel élévateur «qui pourra soulever les vedettes». Et continuer à soutenir, à bout de bras, l'activité de l'interprofession.
LE TÉLÉGRAMME - 23 février 2010
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