La Fédération des Comités locaux des pêches du Finistère a été officiellement présentée hier. La porte reste ouverte pour Concarneau qui n’a pas rejoint Le Guilvinec, Audierne, Douarnenez et le Nord-Finistère.
C’est un travail entamé il y a trois ans qui a trouvé une concrétisation hier au Conseil général du Finistère. Le lancement de la Fédération des comités locaux des pêches du Finistère (quatre sur cinq sont réunis) a été présenté comme le « signal d’un sursaut salutaire » par Pierre Maille. Les enjeux pour l’avenir avaient été posés samedi lors d’un colloque à Fouesnant. « C’est le même esprit qui anime le Conseil général et la CCI de Quimper lorsque nous travaillons à faire évoluer les sept concessions historiques des ports de pêche de Cornouaille vers une concession unique », a continué Pierre Maille.
Un « animateur » recruté
« La fédération est la promesse de moins de querelles de clochers, moins de pertes d’énergie, plus de mutualisation des forces ». Le Conseil général aidera la fédération pendant ses trois premières années en finançant le poste d’animateur créé (Thierry Guigue a été recruté). Parler d’une seule voix. C’est une nécessité dans le paysage de la pêche finistérienne morcelé :
cinq comités locaux, plusieurs organisations de producteurs, des syndicats, coopérations, associations. Cette multiplication d’intervenants, associée à une diminution des moyens humains et financiers, limite les capacités d’intervention et de négociation des professionnels. Le chantier est en cours. Les organisations de producteurs, FROM Bretagne et PROMA se sont rapprochés pour aller jusqu’à une fusion complète à l’horizon 2011.
Le début d’un chantier
Hervé Jeantet, président d’OFIMER a eu les mots directs pour dire qu’une offre globalisée devait répondre à une demande globalisée. Il faisait allusion aux sept criées de Cornouaille. « Que le Finistère premier département pour la pêche fraîche soit aussi le premier par sa capacité à se remettre en question, car pendant 30 ans, nous avons vécu sur nos acquis et nous nous sommes usés à corriger ce qui ne marche pas ». Le chantier de la restructuration n’est donc pas terminé. Dans l’immédiat, sous la présidence de Robert Bouguéon, la nouvelle fédération a partagé le travail. Le Nord-Finistère s’occupera des questions environnementales et la gestion des licences, Douarnenez et Audierne des dossiers européens et de la communication, Le Guilvinec des techniques de pêche et de la gestion des caisses chômage intempéries.
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