Y a-t-il une identité pêche en Cornouaille?
Une grande partie de l'activité pêche en Cornouaille est un héritage qui remonte à la période sardinière, quand les industriels de la conserverie ont décidé de développer les ports. Le marché guidait alors l'économie. Cela a disparu au lendemain de la Seconde Guerre. On a ensuite construit un système reposant sur les pêcheurs. Pour employer les marins, le système s'est dirigé vers le chalutage. Il n'y avait pas le choix. Aujourd'hui, il n'y a plus ce dynamisme démographique et les villes sont de moins en moins dépendantes de la pêche. On nous parle d'identité et on fête toujours la sardine, la langoustine, pas le chalutage qui a porté l'activité récente.
Peut-on reconquérir des marchés?
On a cru que, parce que l'on produisait du poisson, on pouvait s'imposer à la filière. Or, la seule voie c'est l'adaptation au marché, comme le font, par exemple, les bolincheurs. Aujourd'hui, on constate que la production locale compte pour une part minime de la demande nationale. Le marché ne peut donc se satisfaire que par l'importation. Un des éléments inquiétants est aussi le vieillissement des consommateurs de poissons frais qui intéressent d'abord la Cornouaille. Le marché pourrait finalement décrocher comme vient de le faire le marché espagnol avec la crise.
La Cornouaille peut-elle se passer de la pêche?
L'économie cornouaillaise est de plus en plus banalisée et le poids de la pêche sans doute surévalué. Moralement, un pêcheur vaut autant qu'un employé dans un chantier de plaisance. Il reste que la pêche est toujours une activité motrice, à l'origine de flux financiers importants. On ne peut pas faire sans en Cornouaille. Le chalutage doit continuer car la pêche côtière sera en concurrence avec d'autres activités économiques. Il faut sauver ce qui peut l'être.
Le Télégramme 27 mars 2010
Une grande partie de l'activité pêche en Cornouaille est un héritage qui remonte à la période sardinière, quand les industriels de la conserverie ont décidé de développer les ports. Le marché guidait alors l'économie. Cela a disparu au lendemain de la Seconde Guerre. On a ensuite construit un système reposant sur les pêcheurs. Pour employer les marins, le système s'est dirigé vers le chalutage. Il n'y avait pas le choix. Aujourd'hui, il n'y a plus ce dynamisme démographique et les villes sont de moins en moins dépendantes de la pêche. On nous parle d'identité et on fête toujours la sardine, la langoustine, pas le chalutage qui a porté l'activité récente.
Peut-on reconquérir des marchés?
On a cru que, parce que l'on produisait du poisson, on pouvait s'imposer à la filière. Or, la seule voie c'est l'adaptation au marché, comme le font, par exemple, les bolincheurs. Aujourd'hui, on constate que la production locale compte pour une part minime de la demande nationale. Le marché ne peut donc se satisfaire que par l'importation. Un des éléments inquiétants est aussi le vieillissement des consommateurs de poissons frais qui intéressent d'abord la Cornouaille. Le marché pourrait finalement décrocher comme vient de le faire le marché espagnol avec la crise.
La Cornouaille peut-elle se passer de la pêche?
L'économie cornouaillaise est de plus en plus banalisée et le poids de la pêche sans doute surévalué. Moralement, un pêcheur vaut autant qu'un employé dans un chantier de plaisance. Il reste que la pêche est toujours une activité motrice, à l'origine de flux financiers importants. On ne peut pas faire sans en Cornouaille. Le chalutage doit continuer car la pêche côtière sera en concurrence avec d'autres activités économiques. Il faut sauver ce qui peut l'être.
Le Télégramme 27 mars 2010
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