Suivi du plan de sortie de flotte, valorisation des acquis de l'expérience... L'observatoire de la filière pêche poursuit ses travaux. Avec pour objectif d'aiguiller la filière.
L'état des lieux réalisé en 2009 et présenté le 27 mars à Penmarc'h, lors des rencontres de l'intercommunalité, n'était qu'une étape pour le comité de bassin d'emploi. L'association qui tenait, hier, son assemblée générale s'apprête à suivre les marins des neuf autres navires retenus dans le cadre du dernier plan de sortie de flotte. «En espérant que ce sera la dernière fois... Depuis 2006, 61 navires auront été détruits», rappelle Guy Le Berre, le chargé de mission du comité de bassin d'emploi. Des données qui iront compléter celles de l'observatoire permanent de la filière pêche. L'enquête de gestion prévisionnelle des emplois et compétences avait ainsi souligné le déficit de main-d'oeuvre, malgré le contexte de crise. Acquis de l'expérience Une situation qui a conduit le comité de bassin d'emploi à lancer ses premières actions. À commencer par la valorisation des acquis de l'expérience. Une démarche dans laquelle six salariés d'une unité de mareyage de Loctudy - Pêcheries les brisants- se sont lancés. Dans le secteur de la marée toujours, l'association prend en charge, depuis trois ans, l'organisation du CAP d'employé de marée. À la pêche, un premier marin est également suivi par le comité de bassin d'emploi dans le cadre de la VAE. Avec l'objectif de décrocher le brevet de mécanicien 750kw par équivalence. Une piste de travail sérieuse pour permettre aux armements de faire face au déficit de mécaniciens. «Parallèlement, nous avons lancé une étude sur les marins dérogataires, justement pour tenter d'y voir plus clair sur le nombre de marins n'ayant pas les diplômes requis», poursuit le chargé de mission. Des premières expériences sur lesquelles le comité de bassin d'emploi compte fort pour faire tomber les inquiétudes. «Les chefs
d'entreprises craignent que le salarié parte en décrochant un diplôme. Mais la principale conséquence est d'élever le niveau de compétences dans les entreprises». L'association va d'ailleurs également se pencher sur les motivations qui conduisent des marins à quitter la pêche pour le commerce. Un modèle de Scop Réunis hier à l'occasion de l'assemblée générale du CBE, les représentants de la filière ont enfin pu prendre connaissance du modèle de Scop à la pêche. Le fruit d'un travail des étudiants de Sciences po Rennes. «Il est utilisable pour un projet de création d'entreprise», explique Guy Le Berre. Un statut proche de la rémunération à la part, chère aux pêcheurs. Mais encore plus du quirataire qui, il y a bien longtemps, permettait au boulanger, par exemple, de prendre des parts dans un bateau. Il peut apporter un début de solution face aux difficultés rencontrées pour le financement d'un bateau.
Le Télégramme - 24 avril 2010
d'entreprises craignent que le salarié parte en décrochant un diplôme. Mais la principale conséquence est d'élever le niveau de compétences dans les entreprises». L'association va d'ailleurs également se pencher sur les motivations qui conduisent des marins à quitter la pêche pour le commerce. Un modèle de Scop Réunis hier à l'occasion de l'assemblée générale du CBE, les représentants de la filière ont enfin pu prendre connaissance du modèle de Scop à la pêche. Le fruit d'un travail des étudiants de Sciences po Rennes. «Il est utilisable pour un projet de création d'entreprise», explique Guy Le Berre. Un statut proche de la rémunération à la part, chère aux pêcheurs. Mais encore plus du quirataire qui, il y a bien longtemps, permettait au boulanger, par exemple, de prendre des parts dans un bateau. Il peut apporter un début de solution face aux difficultés rencontrées pour le financement d'un bateau.
Le Télégramme - 24 avril 2010
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