Pour la deuxième fois, les Bigoudens du port de Saint-Guénolé ont été sollicités par l'armement Béganton de Roscoff, pour effectuer la transformation en crabier d'un chalutier vieux de 30 ans.
Le Noguette, ancien chalutier concarnois a été sorti de l'eau, mardi matin, pour rejoindre le chantier naval de Saint-Guénolé. Il y retournera dans six mois, sous sa nouvelle identité: le «Evan-Emma», pour pêcher le crabe. Ce bateau remplacera le «Laëticia-Anthony», basé à Roscoff. C'est une équipe technique regroupant des professionnels bigoudens qui mènera la transformation, sous la maîtrise d'oeuvre des ateliers Diougan. Au total, ce sont 17.000heures de travail que se partageront les différents intervenants.
Seconde commande de l'armement Béganton
Il s'agit du second beau coup de chalut pour les partenaires de cette nouvelle opération de transformation d'un bateau bien avancé en âge, en jeune et fringant outil de pêche spécialisé dans la pêche au crabe. C'est aussi la seconde commande de l'armement Béganton de Roscoff en partenariat avec David Bury, le patron du navire. En effet, il y a quelques mois, c'est le vénérable chalutier «Cèdre Bleu» qui ouvrait la voie de ce type de chantier sur le port de Saint-Guénolé. Lorsqu'il a retrouvé son élément, il s'appelait le «Notre-Dame de Kerezinen» et il débarque actuellement sa pêche à Loctudy. «Un premier bateau qui répond aux attentes du commanditaire, au niveau confort de pêche; il est équipé d'une nouvelle génération de moteur associé à un groupe électrogène, apportant une solution efficace au souci d'économie d'énergie», commente Etienne Diougan.
Une vitrine pour le savoir-faire local
Construit en 1980, le Noguette recevra le même traitement que son prédécesseur. Mardi matin, il a fait admirer sa coque, manipulée avec précaution, comme un fétu de paille par deux grues de 250 tonnes, alors qu'il pèse 124 tonnes pour 24 mètres de longueur (il était allégé de ses moteurs et de son lest). Quand il retournera à l'eau dans sixmois. Il aura alors repris environ 25 tonnes. Étienne Diougan et ses partenaires ne sont pas mécontents de la vitrine qui leur est offerte, avec ce nouveau chantier. D'une part, parce que ce sont 17.000heures de travail qui échoient au port de Saint-Guénolé, mais surtout il s'agit de mettre en avant un savoir-faire qui pourrait se développer et devenir une activité pérenne.
Le Telegramme - 30 décembre 2009
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