Naufrage. L'Orca coule au large des Glénan

« Tout s’est passé très vite. L’alarme s’est mise en route mais il était déjà trop tard. Les vannes n’étaient plus accessibles. En un quart d’heure, on perd tout », expliquait, hier, Florence Rasteau. Quelques heures plus tôt, c’est un caseyeur, le Cause Toujours qui a donné l’alerte, peu après 8 h 30, hier. « Une fois dans le radeau de survie, mon mari a tiré deux fusées de détresse », poursuit la femme du marin. Hier matin, ce dernier était seul à bord de l’Orca, un chalutier du Guilvinec (29) armé à la palangre, parti au petit matin du port de Concarneau (29). Et se trouvait, au moment du naufrage, à quelque six milles au sud-est de l’archipel des Glénan. Dépêché rapidement sur zone par le Crossa-Étel, l’hélicoptère Dragon 29 de la Sécurité civile et la vedette SNSM 140 de Loctudy n’ont rien pu faire. Construit en 1984 par les chantiers Péron, de Camaret, ce navire de 12,50 m aujourd’hui immatriculé au Guilvinec, a été victime d’une voie d’eau localisée « dans le local machines ». Yannick Rasteau a été récupéré sain et sauf dans son radeau de survie par le Scorpion, un langoustinier concarnois, premier navire à arriver sur zone. L’Orca gît par 80 m de fond. Quant au marin, c’est à bord du Scorpion, qu’il a rejoint le port de Concarneau, vers 10 h 30. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de cette voie d’eau. Le renflouement du navire ne semblait pas envisagé, hier soir.

Stéphane Guihéneuf et Jean Le Borgne- Le telegramme 15/11/08