dimanche 28 septembre 2008

Filière pêche : 10 % de la population active en Cornouaille



Le colloque de samedi a aussi été l’occasion de rappeler quelques chiffres forts. La Cornouaille demeure à la première place pour la pêche fraîche en France. L’ensemble de la filière y pèse 10 % de la population active. Et pourtant, selon les données de la CCI de Quimper-Cornouaille, en 20 ans, les ports cornouaillais ont perdu 35.000 t de poissons débarqués, l’équivalent de deux fois l’activité du port du Guilvinec. Le nombre de navires est passé de 832 en 1993 à 504 en 2008. L’an dernier, les criées cornouaillaises ont réalisé 165 millions d’euros de valeurs débarquées, Boulogne-sur-Mer 77 M€, Lorient 50 M€. Le tonnage débarqué a représenté 1,5 fois celui de Boulogne.

« Sans solidarité, il n’y aura pas de répit à la crise... »
Énième colloque sur l’avenir de la pêche cornouaillaise ou signal d’un nouveau départ ? Samedi, les élus ont martelé la nécessité pour la filière d’être unie et de parler d’une seule voix.
Bernard Poignant. Pour le député européen, et maire de Quimper, « la Cornouaille toute entière doit se sentir solidaire de la pêche, elle ne doit pas être observatrice. Le centre-ville de Quimper se porte mieux quand la pêche se porte bien. Il faut que vous, professionnels, ayez la même unité. Lors d’une table ronde à la préfecture, j’ai vu les pêcheurs se disputer entre eux, les pêcheurs et les mareyeurs se disputer, je ne voudrais pas revoir cela. Cette matinée doit être une matinée d’unité ».
Pierre Maille. « Sans solidarité, il n’y aura pas de répit à la crise. Sommes-nous dans une crise de plus que nous allons surmonter à la petite semaine où sommes-nous dans une crise majeure ? Nous avons un vrai manque de lisibilité, un certain nombre d’acteurs s’en sortent bien, par contre, d’autres sont en grandes difficultés. Que la filière retrouve une véritable représentativité, cela passe par une clarification des rôles de chacun », affirme le président du conseil général.
Jean-François Garrec (CCI). « Ne faisons pas un colloque de plus. Ensemble travaillons, ensemble avançons ».
Mikaël Quernez (conseil général). « Les agriculteurs sont organisés. Malgré leurs différences, ils parlent d’une seule voix. L’enjeu pour nous, c’est que le mode de gouvernance change, je sais que c’est décrié. Les comités locaux des pêches auraient intérêt à travailler ensemble ».
Pascal Mailhos. Pour le préfet du Finistère, « la Cornouaille a des atouts, elle doit être la référence européenne de la pêche. Il faut donner de la filière une image positive. Si nous n’arrivons pas à fédérer, nous ne réussirons pas. On datera d’aujourd’hui, le véritable démarrage d’une action collective en Cornouaille ».

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