Évoqués depuis la crise de novembre, les contrats bleus sont une réalité. Remis samedi aux armements, ils vont permettre de financer les mesures pour une pêche durable.
Philippe Le Moigne avait donné rendez-vous aux armateurs bigoudens, samedi, à Lesconil. L’occasion, pour le président de la coopérative Ar mor glaz, de remettre en main propre les premiers contrats bleus, près d’une semaine après leur validation définitive et la signature d’une convention avec les services de l’État. « Ce matin (ndlr : samedi), une soixantaine de contrats ont été remis. S’y ajoutent les 25 navires hauturiers de l’armement bigouden et de La Houle », précisait samedi, Philippe Le Moigne.
Contrôles avant règlement
Évoqués par la profession dès les premières heures de la crise de novembre dernier, ces contrats sont désormais une réalité. Les derniers contrats types sont en cours d’écriture pour les fileyeurs, ligneurs et bolincheurs. Signés cette semaine, les mesures « halio-environnementales » par lesquelles les armements s’engagent à de « bonnes pratiques »,
feront l’objet de paiement dès la fin du mois d’août, pour le premier mois. Après une période de mise « en route », les règlements devraient intervenir moins d’une semaine après la fin de la période fixée au 12 du mois. « Mais seulement après vérification que les engagements ont été tenus. Nous sommes conscients qu’il s’agit d’argent public (ndlr : 80 État et 20 % Europe). Le contrôle doit être minutieux », souligne le président d’Ar Mor Glaz. Une gestion comptable confiée au cabinet Pwc de Quimper. Il disposera, pour y parvenir, d’informations fournies par les chambres de commerces et d’industrie, les organisations de producteurs. Et par les Affaires maritimes pour ce qui concerne le positionnement des navires hauturiers : la seule façon de valider les informations en matière d’éloignement de la bande côtière. L’un des points financés par les contrats bleus.
Quid des déchets ?
Dès aujourd’hui, la coopérative entame un tour de Bretagne, pour remettre les documents à ses adhérents. Aujourd’hui, Philippe Le Moigne se rend à Erquy. Il rencontrera cette semaine les professionnels des ports de Concarneau et Lorient. « 374 adhérents signeront, à mesure de la validation des derniers contrats », poursuit-il. Certains éléments restent pourtant encore sans réponse. Le ramassage des déchets par les navires signataires devrait ainsi faire croître les débarquements de déchets sur les quais. La prise en charge du retraitement de ces déchets par la collectivité, évoquée en début d’année par le président du conseil régional, Jean-Yves Le Drian, n’est toujours pas réglée. Il sera donc toujours facturé par les gestionnaires de ports aux armements. Une question de service d’intérêt général que Philippe Le Moigne se promet d’évoquer dès la rentrée.
Pratique www.armorglaz.fr.
Jean Le Borgne - Le Telegramme - 11/08/08
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